Avant-propos: Petite réflexion personnelle, faite dans le cadre d'un travail universitaire.
À l'heure du tout numérique et de la
massification des appareils photos intégrés, il est difficile de ne
pas être confronté dans la médias à des photos prises par des
amateurs. Mais cela veut-il dire que le photojournalisme est mis en
danger par l'amateurisme ? Quel regard porter sur cette
évolution, sur cette transformation du support photographique dans
les médias ? Dans un premier temps nous verrons en quoi
consiste précisément le rôle et la place des photographies
amateurs dans nos médias, puis nous aborderons les aspects positifs
avant de voir les critiques que l'on peut donner.
Appareils photos « compacts »,
smartphones multifonctions, mini-caméras : autant de moyens
pour prendre des photos, ces appareils sont de moins en moins chers,
de plus en plus accessibles et perfectionnés, donc les voilà qui
envahissent notre quotidien.
Plus qu'objets de consommation ou de
loisirs, ces nouveaux appareils sont très souvent utilisés lors des
catastrophes naturelles, des accidents mais aussi à l'occasion
d'autres événements spéciaux. Ainsi, la chute de météorite dans
le ciel de la Russie, les dégâts d'une tornade aux Philippines ou
encore le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge sont autant
d'occasions de voir des photos amateurs apparaître dans les médias
traditionnels – en particulier les journaux télévisés – tout
comme sur les sites internet d'informations. Ces amateurs sont en
réalité de simples témoins, usagers, travailleurs, habitants,
voyageurs, qui photographient l'événement en question, en ayant
conscience ou non de l'importance de ce qu'ils sont en train de voir.
Il y a de nombreux avantages à cette
multiplication de photos d'origine amateur. En premier lieu, il
s'agit de la rapidité des photos. Il est parfois compliqué pour les
journalistes de se rendre sur place, donc les photos prises
quasi-spontanément et disponibles très vites permettent aux médias
d'enrichir et de garnir leurs informations abstraites par des images
concrètes. Ensuite vient la quantité, la masse de photos produite
est telle qu'il suffit de choisir celle que l'on veut. À cela
s'ajoute le coût, relativement élevé en temps normal pour des
clichés professionnels et plutôt abordable pour l'amateurisme,
quand ce n'est pas gratuit.
À travers le coût d'une photo, c'est
la garantie et la véracité qui est en jeu. Être sûr que la photo
n'est pas truquée est très compliqué lorsque l'on est pressé par
le temps. Il faut aussi être certain de la provenance et de la date,
ce qui n'est pas tout le temps le cas, notamment avec de fausses
descriptions. La mise à disposition publique via internet, sur des
réseaux sociaux comme « Twitter » permet certes aux
médias l'accès à des photos gratuitement, mais cela au risque de
mauvaises informations et de reléguer au second plan le travail du
photojournaliste professionnel, dont l'utilité serait remise en
cause.
Ainsi, une utilisation modérée et
contrôlée photos amateurs dans les médias constitue certainement
la meilleure des solutions.
Jergame - Décembre 2013
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