jeudi 23 janvier 2014

Usage des photographies amateurs par les médias.

Avant-propos: Petite réflexion personnelle, faite dans le cadre d'un travail universitaire.

À l'heure du tout numérique et de la massification des appareils photos intégrés, il est difficile de ne pas être confronté dans la médias à des photos prises par des amateurs. Mais cela veut-il dire que le photojournalisme est mis en danger par l'amateurisme ? Quel regard porter sur cette évolution, sur cette transformation du support photographique dans les médias ? Dans un premier temps nous verrons en quoi consiste précisément le rôle et la place des photographies amateurs dans nos médias, puis nous aborderons les aspects positifs avant de voir les critiques que l'on peut donner.
Appareils photos « compacts », smartphones multifonctions, mini-caméras : autant de moyens pour prendre des photos, ces appareils sont de moins en moins chers, de plus en plus accessibles et perfectionnés, donc les voilà qui envahissent notre quotidien.

Plus qu'objets de consommation ou de loisirs, ces nouveaux appareils sont très souvent utilisés lors des catastrophes naturelles, des accidents mais aussi à l'occasion d'autres événements spéciaux. Ainsi, la chute de météorite dans le ciel de la Russie, les dégâts d'une tornade aux Philippines ou encore le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge sont autant d'occasions de voir des photos amateurs apparaître dans les médias traditionnels – en particulier les journaux télévisés – tout comme sur les sites internet d'informations. Ces amateurs sont en réalité de simples témoins, usagers, travailleurs, habitants, voyageurs, qui photographient l'événement en question, en ayant conscience ou non de l'importance de ce qu'ils sont en train de voir.

Il y a de nombreux avantages à cette multiplication de photos d'origine amateur. En premier lieu, il s'agit de la rapidité des photos. Il est parfois compliqué pour les journalistes de se rendre sur place, donc les photos prises quasi-spontanément et disponibles très vites permettent aux médias d'enrichir et de garnir leurs informations abstraites par des images concrètes. Ensuite vient la quantité, la masse de photos produite est telle qu'il suffit de choisir celle que l'on veut. À cela s'ajoute le coût, relativement élevé en temps normal pour des clichés professionnels et plutôt abordable pour l'amateurisme, quand ce n'est pas gratuit.

À travers le coût d'une photo, c'est la garantie et la véracité qui est en jeu. Être sûr que la photo n'est pas truquée est très compliqué lorsque l'on est pressé par le temps. Il faut aussi être certain de la provenance et de la date, ce qui n'est pas tout le temps le cas, notamment avec de fausses descriptions. La mise à disposition publique via internet, sur des réseaux sociaux comme « Twitter » permet certes aux médias l'accès à des photos gratuitement, mais cela au risque de mauvaises informations et de reléguer au second plan le travail du photojournaliste professionnel, dont l'utilité serait remise en cause.


Ainsi, une utilisation modérée et contrôlée photos amateurs dans les médias constitue certainement la meilleure des solutions.

Jergame - Décembre 2013

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