Les réflexions d'un agité: Qui suis-je ?

"Bonjour, je m'appelle Jeremy, j'ai 22 ans et je suis agité."
*Multiples voix* "Bonjour Jeremy"

Plus sérieusement, je me présente ici car que je pense que pour comprendre ce que j’écris, il faut me connaître.
N'y voyez rien de prétentieux, il s'agit juste d'un raisonnement logique, le même que l'on retrouve un peu partout, que ce soit avec le terme de contexte, mais aussi avec ce que l'on appelle socle épistémologique, l'objectif étant d’avoir pleinement conscience de données diverses, des conditions nécessaires à la compréhension d'un fait, d'un comportement, d'une période et de plein d'autres choses.

Mais l'une des principales raisons qui m'incite à me décrire, c'est que j'ai peur.
J'ai peur d'être traité de raciste ou de frontiste lorsque je dis que j'aime la France et ses valeurs.
J'ai peur qu'on m'accuse d'anarchisme, corporatisme ou communautarisme lorsque j'en parle.
J'ai peur d'être catalogué de droite lorsque je m'exprime contre le PS.
J'ai peur d'être associé aux socialistes lorsque je critique l'UMP.
J'ai peur d'être traité de fantaisiste, irréaliste, hippie lorsque j'évoque un monde juste.

En fait, j'ai peur d'être trop vite jugé, par des gens bornés pour qui les idéologies sont toutes tracées et qui me classeraient dans telle catégorie de personnes ou dans telle famille politique par simple déduction hypothétique.
C'est donc pour contrer, contrecarré et démonter d'éventuels amalgames que je veux me présenter le plus précisément possible.
Pour se faire, je vais utiliser des adjectifs qui n'ont ni valeurs constantes, ni sens unilatéral, tout en usant d'exemples caractéristiques et d’oppositions contradictoires.

Ma vie est rythmée de paradoxes.
Je suis quelqu'un de contrasté, divisé, à tendance schizophrènique.
J'ai des idées de droite, de gauche, mais je ne suis ni de l'une ni de l'autre.
Noir ou blanc ? Je répond gris.
Oui ou non ? Ça dépend.

J'aime lire, j'aime le support papier, les livres, les bd. J'aime avoir la collection complète d'une série que j'affectionne. Mais combien de fois vais-je les relire ? Dans la plupart des cas, zéro fois, jamais. D'où un conflit, entre l'utilité de posséder (et donc d'acquérir) des ouvrages réels dont je ferais usage qu'une seule fois, et le simple plaisir de les avoir, au complet. Si la "collectionnite aiguë" aigüe m'atteint parfois, un autre aspect bien plus important à mes yeux m'amène bien souvent à me remettre en question moi et mes désirs, à savoir l'écologie.

C'est bien beau d'avoir toute la collection des Astérix ou des Tintin en BD: on peut toujours en relire quelques-uns à l'occasion, j'aime beaucoup ces séries, ce sont un peu des "classiques" de la bande dessinée et il y aura surement quelqu'un à qui les transmettre d'ici plusieurs années.
Mais prenons les Lucky Luke. Premièrement, le nombre d'albums est deux fois plus important, ce qui fait qu'il n'est pas facile de complétée la collection, surtout à moindre coût. Deuxièmement, l'intérêt que j'y porte est moins important (surement une question d'attachement sentimental développé durant l'enfance). Troisièmement, si c'est pour me procurer mes albums manquant sous formes de ré-éditions récentes, fraichement imprimés, je resterai sur ma faim, avec un sentiment d'insatisfaction et de gâchis. Car oui, je préfère obtenir des éditions un peu plus anciennes, souvent d'occasion, que d'acheter des albums tout neuf. Pourquoi couper des arbres pour reproduire en neuf ce que l'on peut avoir en très bon état ? Ce problème de l'impression, de la production de papier via une gestion plus ou moins bonne des forêts, et donc de l'impact sur l'environnement m'interpelle très souvent.

Je finirai donc par une dernière illustration, j'ai découvert l'an dernier la série des Royaumes oubliés en livre de proche et j'ai totalement accroché. J'ai plusieurs fois été tenté d'acheter la suite des 3 tomes que je possède déjà... mais est-ce vraiment raisonnable ? Cette série comporte plusieurs suites, autonomes les unes aux autres mais qui cependant sont liées par des personnages ou une histoire commune. Il y a facilement plus de 20, voir 30 tomes. Sachant qu'une fois que je les aurai tous lu je n'y toucherai plus, sauf peut-être pour les prêter à quelqu'un. Donc que faire ? Assouvir un besoin passager qui ne se manifeste que lorsque j'y repense et me retrouver avec des livres sans savoir ou les ranger tout en y ayant laisser une certaine somme d'argent, sans oublier le soutien implicite que cela induirait dans l'impression papier ? Ou bien attendre, que ce soit une version numérique ou des livres d'occasion ?

Bref, tout un roman, c'est le cas de le dire, pour exposer l'un des débat dans lequel je suis impliqué avec moi même: doit-on continuer à soutenir, consommer et produire une version neuve de l'industrie du livre qui reviendrait à gâcher du papier, ou faut-il se tourner d'avantage vers un support numérique, qui s'adapterait au besoin tout en produisant de nouveaux problèmes écologiques (principalement énergétiques) ?

Si je suis ce que je suis, c'est grâce à ce que j'ai lu, vu et entendu.

Des références à l'origine de mes convictions, engagements, passions et valeurs:

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