dimanche 29 novembre 2015

Être licencié

Il y a quelques jours j'ai été cherché mon diplôme, quasiment trois ans après celui du Bac.
Me voilà donc officiellement licencié. Autrement dit, me voilà désormais possesseur d'une Licence. Qui l'aurait cru ?
Certainement pas plusieurs de mes professeurs du lycée, notamment en Terminale. J'entends encore ma prof de math (également prof principale) me dire qu'il vaudrait peut-être mieux que je me dirige vers un BTS plutôt qu'une licence, car elle ne me voyait pas dans un amphi devant plusieurs centaines de personnes. Il faut avouer, pour sa défense, que mes résultats scolaires de terminale, et plus globalement du lycée, ne jouaient pas en ma faveur. Des résultats justes, voire insuffisants.
Je ne lui en veux pas. Ses conseils étaient plutôt avisés, surtout lorsque l'on sait que 1/3 des étudiants en L1 ne finissent pas leur année. Selon mon dossier scolaire, j'avais de grandes « chances » de foncer droit dans le mur, comme beaucoup d'autres. Sauf que voilà, je ne suis pas comme les autres et il faut croire que mon profil correspondait bien à cette licence si particulière.

Être licencié c'est à la fois une délivrance une revanche.
Au lycée, ma scolarité fut très difficile, et redoubler la seconde m'a plus apporté un soutien d'un point de vue social que d'un point de vue scolaire. Faire le choix de poursuivre mes études alors même que je n'étais pas sûr d'obtenir le Bac n'a pas été évident. Plus tard, penser qu'on m'avait « donné » le bac parce que mon attitude en cours comblait mon faible niveau scolaire ne m'a pas aidé à me rassurer. Bien au contraire, plus la rentrée universitaire approchait, plus les doutes et inquiétudes redoublaient d'intensité. Le fait d'avoir obtenu cette licence est un grand soulagement. Cela prouve que j'ai réussi mes études et cela me rassure dans mes choix. De plus, c'est en quelque sorte une revanche par rapport à mes résultats scolaires, surtout lorsqu'en licence je multiplie par 2 ou par 3 certaines moyennes que j'avais pu avoir au lycée. C'est un beau pied de nez à ceux qui ne me faisaient pas confiance, et un réconfort dans mes capacités.

Être licencié est une fierté, un honneur même.
C'est une fierté d'avoir un niveau d'études supérieur à celui de ses parents, cela donne le sentiment que l'on peut répondre à leur espérance commune de « mieux réussir » qu'eux. De la même façon, c'est aussi un honneur de continuer ses études plus longtemps que tous les membres de sa famille proche. Rien ne me prédestinait à atteindre ce niveau d'étude. Je suis fier de mon « Bac + 3 », même si il me paraît parfois invraisemblable, et je suis honoré de poursuivre encore plus loin mes études.

Être licencié, c'est une reconnaissance et une récompense.
Plus précisément, c'est l'aboutissement de 3 ans d'études dans diverses branches des sciences humaines, et donc la reconnaissance d'un ensemble de savoir et compétences. Cette licence m'a permit d’acquérir un bagage culturel, un groupement de connaissances allant de l’anthropologie et la sociologie, en passant par la linguistique, la psychologie et diverses autres disciplines du champs des sciences humaines. La récompense à tout cela c'est en quelque sorte l'assurance d'être écouté et reconnu dans certains domaines. Non seulement j'ai acquis dans le fond des concepts et notions plutôt spécifiques, mais cette licence m'offre aussi de par sa forme une légitimité universitaire.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à encore (et toujours?) poursuivre mes études, tout en m'impliquant dans certains débats de société sans avoir à me soucier d'un manque de capacité, de confiance en moi, de connaissances, ou même d'éventuelles remises en causes de mon cursus.

Jergame - Novembre 2015

samedi 21 novembre 2015

Normandie: histoires de séjour(s)

La Normandie. Ce petit village Manchois. Des champs et des bois à perte de vue. Un paysage vallonné, des routes sinueuses, et des petits chemins de traverses.
J'aime y faire du vélo. Rien de tel que de faire un tour de quelques kilomètres, pendant 15 ou 30 minutes. Les voitures sont rares, voire inexistantes selon les heures de la journée. C'est le genre d'endroit où l'on peut rester près d'une heure sur une portion de route sans qu'aucune voiture ne passe, sans croiser personne, à condition de connaître les bonnes heures. De la même manière, les petits tours sont dénués d'un fort trafic routier, ce qui donne un fort sentiment de liberté. Libre d'être seul sur ces routes. Chaque effort de montée est récompensé par une belle descente. Un peu de douleur pour un peu de sensations fortes, mais pour beaucoup de bonheur.
Les voisins sont devenus des amis, et d'année en année j’étends mon cercle de connaissance. Il n'est pas rare que j'organise des « sorties vélo » avec les plus jeunes d'entre-eux, l'occasion pour moi de profiter pleinement de ces journées. 11 ans que j'y viens, soit la moitié de ma vie.

Alors pourquoi ne pas vivre ici ? Habiter ici à l'année ? Rêve ou utopie biaisée je ne sais pas. J'ai longtemps hésité, et je dois avouer que c'est encore la cas, mais une chose est sûr, c'est que ce n'est pas pour aujourd'hui.

J'aime vivre ici. J'aime m'y sentir chez moi. J'aime le calme et la tranquillité qui y règnent.
Je viens ici en été, autrement dit au meilleur moment de l'année, ou en tout cas le moment le plus propice pour profiter d'un certain nombre de avantages de la région.
Sauf qu'il ne faut pas oublier de garder les pieds sur terre et d'être réaliste.
Heureusement, certains éléments sont là pour me le rappeler, à commencer par l'ensoleillement.

jeudi 12 novembre 2015

[Poème] La soultitude

Avant-propos : Essai d'écriture sous forme de poème, rédigé au milieu du mois d’août 2015.


La soultitude, un mélange de sensations,
entre l'isolement et l’appréhension.
Un peu de solitude mais pas que,
car il ne faut pas oublier d'être heureux.

Une seule idée, une seule mission,
simplement tenter de vivre sans pression.
Certes c'est une réplique un peu facile à dire,
mais nécessaire si l'on ne veut plus souffrir.

Si l'on est bien loin de la dépression,
n'oublions pas pour autant d'y faire attention.
Tentons alors de penser à autre chose,
le tout sans trouver refuge dans le glucose.

Horreur, malheur ! Quelle est donc cette comparaison ?
Rien que nos sentiments qui cherchent leurs expressions.
La soultitude, c'est aussi de la déprime,
se demandant tout le temps à quoi cela rime.

À aimer quelqu'un avec tant de passion,
on finit bien par en perdre toute raison.
Alors que faire ? Mieux vaut ne pas l'attendre,
la tristesse, rien ne sert de plus se morfondre.

Entre peur bleu et perte de motivation,
gare aux coups de sangs et aux impulsions.
Si l'on veut garder le sourir sans dépérir,
le meilleur moyen c'est de trouver du plaisir.

Pour ce, rien de tel qu'une forme de création,
comme par exemple l'écriture ou l'invention.
On dit adieu au blues et bonjour au moral,
bye l'isolement et welcome la vie sociale.


Jergame - Août 2015

mercredi 11 novembre 2015

[Coup de cœur] - MORTUS CORPORATUS

Conseillée par je ne sais quel Youtuber il y a quelque mois, j'ai retrouvé cette bande annonce dans ma playlist youtube des vidéos "à regarder plus tard".
Et quelle ne fut pas ma surprise. Une bonne et agréable surprise.
Une musique rythmée en entraînante, une idée originale et intrigante, rien de tel pour attirer ma curiosité.
Pour faire court, Mortus Corporatus est une Websérie de 10 épisodes d'environ 8 minutes chacun relatant avec humour le quotidien de faucheurs [de la Mort] au sein d'une entreprise, la Mort Inc.

On y retrouve un personnage principal, une sorte de Gaston Lagaffe, flemmard qui plus est, qui enchaîne une série d'échecs et n'arrive plus à faucher personne. Ce personnage soumis aux dures lois du monde de l'entreprise se voit alors confié un apprenti avec qui il aura pour tâche d'enfin réussir à faucher ses clients.

Quelques raisons du coup de cœur:

- l'idée originale
- les multiples méthodes imaginées pour provoquer la mort
- l'humour, que ce soit dans les gags ou dans les dialogues
- la description et le background des différents personnages
- la charisme de certains acteurs
- l'apparition de quelques "guests"
- les lieux de tournages variés
- le format court
- le montage rythmé et dynamique
- la musique et les bruitages
- le côté mi-amateur mi-professionnel de la Websérie

Si cette brève présentation vous à plu, ou si vous êtes encore dubitatif, je ne peux que vous inviter à visionner la série dont voici le premier épisode:

PS: Si vous n'êtes toujours pas convaincu après le premier épisode, alors essayez le deuxième !