Le printemps, cet inconnu de
l'étudiant.
Alors que ma troisième année d'études
s'achève, l'heure est venue de faire un bilan, mais pas un bilan
ordinaire, non, plutôt un bilan météorologique. En fait, pour être
plus précis, il s'agirait plus d'une forme de réflexion.
Au fil de ces trois années, j'ai pu
observer le temps qui passe et les paysages qui évoluent.
Avoir environ une heure de trajet pour
aller à la Fac, à pied et en transport en commun, ça peut avoir de
l'intérêt, pour quiconque est observateur.
Être étudiant, c'est aussi en quelque
sorte vivre dans le cycle métro-boulot-dodo. Or, vivre dans ce
rythme c'est aussi vivre au gré des saisons, sans pour autant en
profiter.
Prenons l'année scolaire à son
commencement. Septembre. Début des cours, on profite plus ou moins
du soleil de fin d'été indien, si le temps est clément.
Les vacances de la Toussaint
participent à faire disparaître les feuilles des arbres. D'une
semaine à l'autre, on ne reconnaît plus le paysage. D'une semaine à
l'autre, on se rend compte que l'automne est bel et bien là.
D'ailleurs, les journées qui se raccourcissent le rappellent assez
vite. Il fait de moins en moins jour le matin, et de plus en plus
nuit tôt dans l'après midi.
Les semaines de décembre, (les
dernières du premier semestre de l'étudiant) sont assez chargées,
résultat on ne les voit pas forcément passer et on se retrouve en
vacances de Noël.
De retour en janvier, après la semaine
de révisions et la période de partiels, les cours reprennent
progressivement, tout comme le train train quotidien. C'est ainsi que
fin janvier, lorsque les vraies pleines semaines de cours arrivent,
on se rend compte à quel point beaucoup de choses ont changé. On va en cours en pleine nuit, tout comme on en sort en pleine nuit
également, que l'on finisse à 18 ou à 20h.
Puis viennent assez vites les vacances
de février, après lesquelles on redécouvre la lumière du jour. Le
soleil reprend progressivement possession des journées, il sera aidé
en mars par le changement d'heure.
Arrivent les vacances de pâques,
période de finalisation des derniers travaux universitaires, durant
laquelle on ne voit pas le temps passer. S'en suit quelques cours
éparses sur une ou deux semaines, et puis c'est la fin, la fin des
cours. Même si trois semaines plus tard auront lieux les derniers
partiels de l'année, c'est à ce moment là que l'on se rend compte
des changements. D'un côté les arbres ont regagné leur feuillage,
les fleurs pullules, les paysages verdissent. D'un autre côté, la
chaleur fait jeu égal avec la pluie, on ne sait pas très bien
comment s'habiller, pour le peu de temps que l'on passe à se
déplacer en extérieur.
Pour finir, les partiels se terminent,
les cours aussi, enfin. On peut profiter du temps... et de l'été
qui pointe déjà le bout de son nez, tout comme la vague de chaleur
de ce début de mois de juin vient de le montrer.
C'est ainsi que l'on peut dire qu'entre
les vacances, les périodes de rushs, les examens, et les périodes
de peu de présence en cours, le printemps est un grand inconnu pour
l'étudiant, d'autant plus si il est geek. Le printemps débutant fin
mars et se finissant théoriquement fin juin, il n'est vraiment
visible que très peu de temps, à partir du moment ou l'étudiant
geek passe peu de temps en dehors de chez lui une fois les cours
finis. En effet, les transports restent un des seuls contacts avec
l’extérieur.
Il ne reste plus qu'a profiter de
l'été, qui reste un peu plus visible, et il faut bien ça pour
prendre des couleurs avant de repartir pour une nouvelle année
rythmée par les cours et visible à travers les trajets quotidiens. Puis, septembre arrive, c'est le retour aux études, la fin de l'été, et c'est reparti pour un tour, ou plutôt un nouveau cycle saisonnier..
Jergame - Juin 2015