lundi 29 février 2016

[Petit] Acte II

29/02/2016
Bonjour Petit,

Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas écrit. Je n'ose même pas regarder à quand remonte mon dernier message, honte à moi. À plusieurs moments j'ai eu envie de t'écrire, j'ai notamment en tête la période de fin août 2015, où, ayant pris conscience que tu me manquais, j'ai alors eu l'envie de t'en faire part. Il faut dire aussi, pour remettre les choses dans leur contexte, que je te vois à peine une dizaine de fois par an, et qu'en l’occurrence cela faisait plus de deux mois que je ne t'avais pas vu. Alors pourquoi t'écrire maintenant ?
La réponse est simple : il y a 15 jours, le dimanche 14 février, tu as eu deux ans.
Pour cette occasion, nous sommes donc venu te voir chez toi, mais je ne vais pas te décrire cette journée, non. À la place, je vais te parler de toi, de ton évolution, et de te place dans notre famille.

Pour rappel, ou du moins comme je crois te l'avoir dit dans mon premier message, je ne sais pas exactement quand tu liras ces lettres, mais j'ai toutefois la ferme attention de te les donner. Ce sera sûrement lors de tes 18 ans (ce qui me fait penser que j'en aurai alors 38...), j'espère non seulement pouvoir te les donner en main propre, mais aussi que d'ici là j'aurai continué à t'écrire au moins une à deux lettres par an. Ah, un dernier point tant que je j'aborde un aspect informatif : il faut que tu saches que je publie aussi ces lettres sur mon blog. C'est une façon de m'obliger à la fois à ne pas écrire que pour moi, tout en produisant un contenu régulier sur le long terme. Cela explique également pourquoi je continue à t'appeler « Petit » et non pas par ton prénom.

Tu viens donc d'avoir 2 ans. Alors que tu faisais tes premier pas il y a moins d'un an, ton équilibre est aujourd'hui assuré et tu te fais une joie de courir partout. Il y a quelques mois je t'avais mis sur un skate et nous étions impressionnés de ton aisance à t'y tenir debout. Il ne te manque plus que quelques centimètres et tu pourras te déplacer toi-même en vélo ou avec un autre jouet.
Au niveau de la parole tu ne t'en sors pas trop mal. Tu comprends et tu sais dire la plupart des mots de ton quotidien, ainsi que des noms d'animaux ou d'objets dont tu vois souvent les images. Tu es encore loin de faire des phrases, mais tu es largement capable de répondre à une question simple qui te concerne ou encore d'exprimer un besoin ou une volonté. Tu apprends et reproduis vite ce que tu entends comme nouveaux mots, même si bien entendu la prononciation reste approximative.

Côté comportemental, tu es un petit garçon plein de vie, plein de force, bon mangeur, parfois goinfre, à la fois timide et curieux. Tu aimes les animaux, à chaque fois que tu viens tu essayes de caresser les chats, et ils te laissent souvent faire sans rien dire, à notre grand étonnement. Cependant, tu restes très craintif, car dès qu'ils bougent la tête, qu'ils se déplacent, ou simplement que tu les vois, tu as tendance à en avoir peur. Cela changera sans doute d'ici quelques temps, lorsque tu apprendras à entretenir un contact physique plus soutenu avec eux, en mélangeant les caresses aux câlins, et que leur présence te sera totalement familière.
En parlant de peur, c'est également l'effet que je te fais. La plupart des fois où tu me vois, tu sembles mal-à-l'aise, tu rougis et tu cherches du réconfort en te réfugiant auprès de quelqu'un d'autre. Remarques, il y a du progrès, puis qu’auparavant tu pleurais en me voyant... De toute façon, cela ne t'empêche pas de venir me donner un jouer ou une image, ni même de me donner la main quand il s'agit de monter/descendre des marches, de faire une petite promenade dans le jardin, ou encore que je t'accompagne pour aller caresser un des chats. Je ne peux que m’empêcher d’espérer que notre relation aura évolué positivement d'ici l'année prochaine et que tu viendras plus facilement vers moi.

Enfin bref, je ne sais pas si tu gardes un quelconque souvenir de cette époque, mais saches que nous sommes content de te voir à chacune de tes venues, que tu provoques une bouffée d'oxygène dans notre quotidien, que tu es une source de bonheur pour toute ta famille, et qu'à l'inverse lorsque tu ne viens pas l'ambiance est triste et les humeurs moroses.

Ton cousin Jeremy.

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