Depuis quelques années,
suite à un classique éclatement de la famille, le nouvel an
familiale devenait un moment de plus en plus plan-plan, chacun
ressemblant au précédent. Mais ça c'était avant.
Jeudi 31 décembre 2015.
8h00 : Un lever
difficile après avoir dormi moins de deux heures. La fatigue est
lourde mais je ne regrette pas de m'être couché à 6h du matin, car
au moins je suis soulagé et enfin débarrassé de tous mes dossiers
que j'avais à rendre. Place au début des vraies vacances.
12h30 : Une arrivée
non loin de Deauville, la tête embrumée par des tentatives de
sommeil plus ou moins fructueuses. Je retrouve cette belle et grande
maison, symbole de vacances joyeuses et de souvenirs festifs. Parmi
tous les occupants, il n'y a qu'une seule personne que je ne
connaissais pas. Les autres sont des amis de famille d'une même
famille, voire des amis d'amis, ou encore des membres de ma famille
proche que je ne vois que trop rarement. Il ne manquait plus que
nous, donc à peine le temps de dire bonjour, de sortir nos bagages
et de nous installer dans les chambres que c'est déjà l'heure de
manger. Mais pas de panique, ici les repas durent plusieurs heures,
et l'apéro est un moment sacré. C'est aussi l'occasion de prendre
des nouvelles des uns et des autres, de se remettre dans l'ambiance
si particulière de ces repas, le tout dans la joie et la bonne
humeur.
L'après-midi est
l'occasion de profiter de l'extérieur, du beau temps et du climat
étonnamment doux. D'ailleurs, il n'y a pas que la température qui
est étonnante pour un 31 décembre en Normandie. Les arbres et les
buissons n'ont pas encore perdu toutes leurs feuilles, sans oublier
l'herbe qui est anormalement parsemée de pâquerettes. Pire encore,
certaines fleurs à bulbes pointent plus que le bout de leurs
pétales. Et le summum, si l'on peut dire, c'est la présence de deux
bourdons sur un mur de la maison, de quoi se rendre compte des effets
du dérèglement climatique sur le comportement des insectes.
Une promenade dans
l'arrière pays entre sous-bois et chemins de terre me rappelle mes
très chères chasses manchoises. Je m'y sens chez moi, je m'y sens
bien et détendu.
Début de soirée, début
de l'apéritif. Les amuses-gueules ne font pas long feu, les
premières bouteilles de Champagne non plus. Gustativement parlant ce
repas du nouvel an est riche en découvertes. Entre le vin rouge de
la Loire et le vin blanc d'Alsace que je ne connaissais pas et que
j'ai apprécié, les classiques Rosés et Champagnes, et la boisson
type vin de Noël, il y avait de quoi bien boire. Avec modération,
bien entendu. Côté nourriture, j'ai d'abord renoué le contact avec
les huîtres, 12 ans après ma première dégustation. La dominance
du sel et la présence de petits éclats transparents a limité mon
test à deux pièces. Enfin, dernière découverte et pas la
moindre : du sanglier, d'abord en terrine, puis en gigot.
J'étais vraiment impatient d'y goûter, car en tant que fan
d'Asterix j'ai toujours rêvé de manger du sanglier, et pas
forcément rôti à la broche. Le fait que ce ne soit pas une viande
que l'on ait souvent l'occasion de manger ne faisait que renforcer ma
curiosité, même si j'avais quelques réticences d'un point de vu
moral. Donc même si j'ai trouvé la terrine plus qu'excellente et le
gigot tout simplement très bon par rapport à une viande
industrielle classique, je ne pense pas prendre à l'avenir
l'initiative dans remanger. Le fait d'avoir avec nous le chasseur, et
d'avoir eu des informations sur l'animal, notamment des vidéos de
lui vivant, c'est assez problématique.
Aux alentours de 22h, des
soucis techniques de cuissons ont permit de faire un trou normand
avant la reprise des hostilités. Au menu : digestif maison à
base de Calvados, orange, morceaux de sucre, et grains de café.
23h59 : Tous les
convives montent au premier étage où se trouve une personne malade,
afin de fêter le passage à la nouvelle année tous ensemble.
Vendredi 1 janvier 2016.
0h00 : « Bon, bah bonne année ». C'est ainsi que nous nous
sommes souhaités la bonne année, dans le couloir des toilettes,
coincés entre un escalier et une chambre. Le tout dans un esprit
plus que festif immortalisé par pas moins de 3 caméras, l'alcool
aidant très certainement.
2h00 : Direction la
plage, un verre dans la poche, lampe frontale allumée. Il n'y en a
pas pour longtemps, à peine 2 minutes de marche. Au loin, la
multitude de lumière laisse imaginer le nombre de cargo et
d'équipages amarrés au large du Havre, dans l'attente d'une reprise
d'activité du port. On débouche un nouvelle bouteille de Champagne
qui se retrouve vite vidée. Ce verre de minuit + 2 heures, seuls (ou
presque) sur la plage a un goût d'exaltation.
2h30 : De retour au
chaud, pour une partie de fléchettes et quelques verres de plus,
avant d'aller se coucher.
Levé vers 10h30. Le
chien de mon voisin de lit se colle à moi lorsque son maître
s'absente quelques minutes, de quoi commencer la journée avec le
sourire. Cette matinée est aussi le moment où je me rend compte que
la fenêtre de ma chambre donne sur la mer, et qu'on peut aussi la
voir via certaines marches d'un des escaliers de la maison, ce qui
est en soit un luxe sans prix.
La maison se vide déjà
peu à peu de ses occupants. Le soir-même, nous ne sommes plus que
six. On en profite pour faire un Trivial Poursuit, où chaque
« camembert » complété est récompensé d'un petit
verre de Jet 27. Pourtant, on se couchera relativement tôt, et la
nuit qui s'annonce sera particulièrement reposante et récupératrice.
Sans doute que le fait d'avoir changé de chambre au profit d'une à
l'opposé de la route y est pour quelque chose.
Samedi 2 janvier.
Nous ne sommes plus que 4
et ce nombre ne changera plus désormais. Le temps, comme la veille
et le lendemain, n'est pas propice aux sorties. Humidité, pluie, et
rafales de vent ne font en effet pas très bon ménage. Je consacre
donc une grande partie de la journée à me reposer, et l'autre à
quelques activités de rangement dans cette maison qui en a tellement
besoin.
Dimanche 3 janvier.
C'est déjà le dernier
jour, et peu de choses diffèrent du jour précédent, ce qui n'est
d'ailleurs pas si mal. Au soir, un chat vient nous rendre visite. La
tête collée aux fenêtres, il semble intéressé par ce qui se
passe à l'intérieur. Je sors, m'assois sous le porche, je
l'appelle, et s'est ainsi que je me retrouve avec un chat sur les
cuisses, et qui pour couronner le tout ronronne. Mon seul regret
c'est de n'avoir pu en tirer une photo net, tellement qu'il ne
cessait de bouger sa tête.
Lundi 4 janvier.
Jour du départ. Le
soleil refait son apparition et nous offre la possibilité d'un
dernier tour à la plage. C'est aussi notre dernière occasion de
tenter d’apercevoir le phoque qui a été vu récemment à
plusieurs reprises, mais nous n'aurons pas cette chance.
Alors que la maison brille plus que jamais de propreté, il est temps de lui dire au-revoir et de s'en retourner en région parisienne, pour reprendre le
cours normal de notre vie après s'être autorisé ce moment de repos et de détente hors du temps.
Alors que la maison brille plus que jamais de propreté, il est temps de lui dire au-revoir et de s'en retourner en région parisienne, pour reprendre le
cours normal de notre vie après s'être autorisé ce moment de repos et de détente hors du temps.
Jergame – Janvier 2016
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